La rénovation énergétique d’une maison individuelle revêt trois intérêts principaux. Le premier, qui vous touchera directement, est l’impact financier qu’une modernisation énergétique peut avoir, étant rentable à moyen-terme et augmentant la valeur de votre bien. D’autant plus qu’il est temps d’investir au vu des nombreuses aides proposées par l’Etat. Le second est écologique et citoyen. Rénover son logement, c’est un pas vers le respect de l’environnement, et l’une des premières étapes de la transition écologique. Enfin, ne négligeons pas le confort thermique, très important pour se sentir bien chez soi. Voici un mode d’emploi en trois étapes pour la rénovation d’une maison individuelle, en partant de la phase de préparation jusqu’à la rénovation énergétique, en passant par l’optimisation de l’agencement de son bien.
La phase de préparation
Après avoir établi votre budget, il est primordial d’effectuer un état des lieux de la consommation énergétique de votre logement, et de trouver ses failles. Prenez en compte différents facteurs qui conditionnent les travaux : l’âge de votre bien, on ne chauffe pas une maison des années 60 comme une bâtisse du XIXème siècle, ou encore sa situation géographique, la situation n’étant pas la même à Lille qu’en bord de mer. Vous pouvez pour cela faire appel à des experts en audit énergétique pour faire le point. Ce dernier déterminera quelle est la qualité de vos isolations extérieures et si votre système de chauffage fonctionne correctement. Grâce à ce bilan, vous saurez quels travaux sont prioritaires. Ces efforts ne sont pas vains, une basse consommation énergétique divise par 4 à 6 vos factures d’énergie.
Agencer son domicile
L’organisation et l’agencement de votre maison individuelle conditionnera largement votre consommation énergétique. Certaines règles sont à prendre en compte si vous souhaitez limiter vos dépenses. Les pièces que vous aurez le plus tendance à chauffer sont les pièces de vie (salon, séjour, salle à manger, cuisine…). Optimisez-les en les orientant vers le sud pour profiter du soleil et de la chaleur naturelle, limitant ainsi votre besoin de chauffage. Les pièces moins utilisées, comme le garage, la buanderie, ou le cellier peuvent elles être placées au nord, leur besoin en chauffage étant très limité voir nul. Certaines pièces comme les salles de bain ou les chambres, chauffées par intermittence, servent aussi de pièces tampons. Elles se situent donc idéalement entre les deux.
Différents niveaux de rénovation possibles
Échelonner vos problèmes en gardant à l’esprit les priorités en matière de rénovation énergétique : les déperditions d’énergie se jouent grandement au niveau des murs et de la toiture (à raison de 20 à 25% chacun). Une rénovation thermique passe donc quasiment automatiquement par des travaux d’isolation. Le deuxième poste important en matière de déperdition thermique est l’ensemble des fenêtres. Si celles-ci sont datées, cela peut représenter 10 à 15% de perte. Ces travaux sont complémentaires avec la pose de stores ou de volets. Une maison parfaitement isolée consomme beaucoup moins d’énergie et demande moins de chauffage l’hiver. D’autres éléments, mis bout à bout, génèrent aussi une grande consommation d’énergie : un chauffe-eau traditionnel ou un système de chauffage obsolète en mauvais état, un mauvais système de ventilation, qui engendre de l’humidité et de la surconsommation d’énergie s’il rejette trop de calories vers l’extérieur... Surtout, n’oubliez pas de consulter les aides auxquelles vous êtes éligible et qui vous aideront grandement dans votre démarche de rénovation énergétique.