Lancée le 1er janvier 2020 par l’État, MaPrimeRénov est une aide pour financer les travaux de rénovation énergétique pour les particuliers. À l’heure actuelle, cette prime concerne les ménages aux ressources modestes et très modestes. Seuls les propriétaires qui souhaitent effectuer des travaux énergétiques dans leur résidence principale peuvent être éligibles. Contrairement au crédit d’impôt, cette aide est versée dès la fin des travaux. Le 3 septembre dernier, l’État a annoncé un plan de relance pour la rénovation énergétique et a défini les nouveaux contours de MaPrimeRénov, effectifs à partir du 1er janvier 2021. Parmi les 6,7 milliards débloqués pour la rénovation énergétique, deux milliards seront consacrés à l’extension de MaPrimeRénov aux copropriétés, à la rénovation globale et à tous les particuliers. Tour d’horizon des évolutions à venir.

MaPrimeRénov élargie à de nouveaux bénéficiaires
À partir du 1er janvier 2021, et pendant 2 ans, MaPrimeRénov fusionnera complètement avec le Crédit d’impôt pour la transition énergétique, et sera donc accessible à tous les foyers, quel que soient leurs revenus. Evidemment, dans un souci d’équité, le montant de la prime dépendra des revenus, et sera donc plus élevée pour les ménages aux ressources modestes et très modestes. Le barème sera connu début octobre 2020. Il a également été annoncé que les travaux commençant dès cet automne seront éligibles à ces nouvelles règles. À noter qu’à partir de janvier 2021, les locataires pourront aussi accéder à cette prime. En effet, on estime qu’1,1 million d’entre eux sont touchés par la précarité énergétique. Là encore, le barème sera connu en octobre. La prime pourra aller de 2 000 à 3 000 euros jusqu’à environ 20 000 euros.
MaPrimeRénov accessible aux syndicats de copropriété
Jusqu’à présent mis de côté, les syndicats de copropriété pourront également bénéficier de cette subvention de l’État. MaPrimeRénov concernera les travaux entrepris dans les parties communes et sera directement versée aux syndicats de copropriété, sans prendre en compte les situations individuelles de chaque propriétaire. Les syndicats pourront déposer leur dossier de demande d’aide à partir du 1er janvier 2021.
Soutenir les logements les plus énergivores
Comme ce fut déjà le cas cette année, l’État souhaite continuer à soutenir en premier lieu les logements qui consomment le plus d’énergie, que l’on appelle également « les passoires thermiques ». Les ménages habitant des logements notés F ou G en diagnostic de performance énergétique (DPE), auront accès à un bonus financier. Pour cela, ils devront justifier que ces travaux seront nécessaires pour permettre au logement de quitter ce statut de « passoire thermique ». Un DPE pourra être demandé par l’administration à la fin des travaux. Ce dispositif sera également valable 2 ans à partir du 1er janvier 2021.

Quels sont les travaux concernés par MaPrimeRénov ?
Pour rappel, pour être éligibles à cette prime, les travaux doivent concernés la résidence principale et être effectués par un artisan ou une entreprise du bâtiment labellisée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Ils concernent les travaux d’isolation et d’installation d’un nouveau système de chauffage ou de chauffe-eau :
- chaudière à gaz à très haute performance énergétique,
- chaudière à alimentation automatique ou manuelle qui fonctionne au bois,
- chaudière à granulés,
- chaudière solaire combinée,
- poêle et cuisinière à granulés,
- foyer fermé, insert,
- équipement de chauffage qui fonctionne à l’énergie solaire,
- chauffe-eau solaire et thermodynamique,
- pompe à chaleur,
- isolation des fenêtres, des murs par l’intérieur ou par l’extérieur, combles, planchers bas et cave,
- audit d’énergie (excepté le DPE),
- ventilation double flux,
- borne de recharge pour véhicule électrique,
- rénovation globale (sous condition).